Flash MENSUEL
Société Générale Gestion

Édition octobre 2025


L'essentiel

Après un été marqué surtout par les décisions en matière de droits de douane, en cette rentrée de septembre, les investisseurs n’ont pas manqué de nouveaux éléments à analyser sur le front géopolitique.

Le fait le plus susceptible d’avoir d’importantes conséquences sur le plan économique est le changement de point de vue de l’administration américaine vis-à-vis de la Russie. Il est déjà loin le temps ou Donald Trump accueillait cet été son homologue russe Vladimir Poutine avec les honneurs. Le président américain perd patience en ne constatant aucune accalmie sur le front. Les Etats-Unis redeviennent un fort soutien de l’Ukraine et envisagent même que ce pays puisse récupérer une partie des territoires perdus. L’administration américaine fait également savoir qu’elle se tient aux côtes des pays de l’OTAN dont l’espace aérien est violé par des drones russes.

Concernant la situation politique intérieure des Etats-Unis : depuis le 1er octobre, nous sommes en situation de « shutdown ». Cela signifie que de nombreuses administrations dites « non essentielles » doivent fermer faute d’accord budgétaire entre l’administration Trump et l’opposition démocrate. Les marchés voient régulièrement ces épisodes avec beaucoup de recul, comme une forme de pièce de théâtre, car un accord est souvent trouvé en dernière minute. Mais au moment où nous réalisons ce tournage, ce sont plus de 750 000 fonctionnaires qui sont au chômage et le Président américain souhaite en licencier définitivement un certain nombre. La première conséquence concrète est que chaque jour de shutdown enlève quelques fractions au taux de croissance des Etats-Unis.

Enfin, pour clore ce chapitre géopolitique, avec la situation en France. Le 1er ministre Lecornu n’est pas parvenu à former un gouvernement stable et a dû remettre sa démission quelques heures après les premières nominations. A l’heure où je vous parle, d’ultimes tractations ont lieu afin de trouver un « accord de non-censure » entre suffisamment de partis représentés à l’Assemblée. Si cet accord n’est pas conclu ou s’il n’est pas durable, le scénario principal redeviendra celui d’une nouvelle dissolution. Les marchés n’apprécient pas ce feuilleton à rebondissements qui compromet la capacité du pays à redresser ses finances publiques. Les réactions restent cependant modérées, tant du côté des marchés actions que des marchés de taux.

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